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De l'importance de la chrysalide pour le papillon

Dernière mise à jour : 21 mars

"Un homme observe une chenille dans son cocon. Il voit qu'elle s’affaire pour arriver à briser les parois de l'enveloppe qui la retient. Voyant l’insecte faire autant d'efforts, l’homme décide de l’aider. Il prend son canif et ouvre la chrysalide.

Le papillon sort du cocon et tombe sur le sol où il meure. C’est l’effort qu’il aurait dû mettre à rompre le cocon dans lequel il se trouvait qui lui aurait permis de développer la force nécessaire pour s’envoler. Sans cet effort, l'insecte ne deviendra jamais papillon".

Cette histoire me fait penser à l’année 2020, où nous sommes tous un peu enfermés. On aimerait donc ça que quelqu’un vienne et ouvre notre cocon pour pouvoir (enfin) passer à autre chose, mais voilà, il faut attendre.

C’est toujours comme ça quand un changement arrive, il y d’un côté les gens pressés d’être à la prochaine étape. Ils veulent devenir papillon et s’envoler le plus rapidement. De l’autre côté, il y a ceux qui ne peuvent imaginer leur vie autrement que dans la vie confortable d'une chenille, agrippés à la feuille dont ils se nourrissent. Pour eux, voler dans le ciel est complètement impensable.

On ne souhaite jamais être chrysalide.

Pourtant, nous avons tous besoin d'une étape où tout s’arrête, où on n’est ni en train de voler vers le ciel, ni dans la vie que l’on a toujours connue. Une étape où on entre deux, dans le deuil de l’avant et l’anticipation de l’après.

La plupart des cycles de la nature que l’on connaît, passent par une période où on a l’impression que rien n’arrive mais qui est fondamentale à la croissance.

J’aime imaginer que dans son cocon, le papillon en devenir se rappelle sa vie de chenille, prend le temps de dire au revoir à ce qui ne sera plus et imagine ce dont il aura besoin dans le futur qu'il ne connait pas encore. Peu à peu, il se fait à l’idée. Doucement, la peur, s'efface, la fébrilité se transforme en calme pendant qu’il pousse la paroi de la corole dans laquelle il est enfermé.


C’est ce que je me dis ces jours-ci, quand je vois la deuxième vague arriver et que je comprends qu'on n'est pas sorti du cocon. Je me console en me rappelant, que c'est en forçant pour sortir qu'on apprend à voler.


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