Est-ce que ça vous arrive de vous accrocher à pendant longtemps à quelque chose pour réaliser après l’avoir laissé aller que c’était ce qui vous empêchait de grandir? Laissez-moi vous raconter l’histoire de la petite vache à lait:
C'est l’histoire d'un sage et de son disciple. Le sage dit au disciple, "Voici venu le temps de compléter tes apprentissages. Viens avec moi, nous allons visiter une famille de pauvres paysans qui vit dans les montagnes."
Arrivé sur place, le disciple comprend que la survie de la famille tient à une petite vache qui fournit du lait et de temps à autres, du fromage qui permet d’acheter un sac de farine pour le pain.
Le sage invite le disciple à sortir et aller voir la petite vache qui broute paisiblement au bord au bord d’un ravin.
Le sage ordonne alors: « Pousse la vache dans le ravin. ».
Le disciple refuse d’abord mais, devant l’insistance du sage il pousse la vache qui tombe et meure. Le sage annonce à son disciple qu’ainsi se termine l’apprentissage qu’il pouvait offrir, et que c’est au disciple de faire mûrir ce qu’il a appris.
Plusieurs années plus tard, portant sur ses épaules le fardeau de la culpabilité, le disciple décide de retourner voir ce qui est arrivé à cette famille. Arrivé sur place, il trouve un petit village, quelques maisons entourant une place fleurie, un atelier de cordonnerie, une boutique de vêtements de cuir et, au centre de la place, une statue de bronze représentant une vache.
Comme une femme passait par là, il demande, ce qui est arrivé à la famille qui y vivait, 30 ans plus tôt. Elle lui raconte alors ce qui est arrivé à sa famille.
"Un jour, quelque chose de terrible est arrivé. Nous avons perdu notre seul source de subsistance."
Les parents, n'ayant plus de moyen de survenir à leurs besoins, avaient envoyé leur fils ainé à la ville vendre le cuir de la vache. Le cordonnier avait non seulement acheté la peau mais avait proposé au jeune homme de la prendre comme apprenti. C'est ainsi qu'il a appris le métier de cordonnier et avait fait suffisamment d’argent pour que sa petite soeur fasse des études de commerce.
Après quelques années, ils étaient revenus au village pour y fonder l'atelier et la boutique qui ont créé la réputation du village. Depuis ce temps, chaque année, le village célèbre l’anniversaire du jour où la vache est tombée dans le ravin.
"C’est à cause de ce malheur que nous sommes là où nous sommes aujourd’hui."
C’est à ce moment que le disciple a compris que son apprentissage venait de se terminer. Il venait de comprendre que parfois, perdre quelque chose auquel on se rattache comme moyen de survie, et peut-être, en fait ce qui nous force à nous dépasser.
C'est un sujet qui revient avec plusieurs de mes clients. C'est parfois un client, un emploi ou des responsabilités dans lesquels nous sommes confortables et qu'on a peur de perdre.
"Nous avons tous et toutes des "petites vaches à lait" que nous prenons comme étant notre source principale de survie."
Ce n'est souvent que lorsque la vache disparait, qu'on ouvre grand les yeux et qu'on voit les autres possibilités qui sont là sous nos yeux et qui nous permettent d'aller plus loin qu'on ne pensait pouvoir.
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